Dans l’imaginaire mondial, les grands espaces de l’Ouest canadien sont synonymes de liberté et de beauté. Entre les Rocheuses, les glaciers et les lacs turquoise, l’Alberta et la Colombie-Britannique offrent aux voyageurs et aux aventuriers de tout acabit un spectacle mémorable. Partons ensemble sur la trace des peuples autochtones et des coureurs des bois qui furent les premiers à prendre l’ampleur de la beauté de notre monde !
Bien avant que l’environnement ne devienne un sujet chaud dans l’actualité, de grands hommes comme Abraham Lincoln ou Paul Kruger ont eu l’idée de protéger des espaces de tout développement humain. C’est ainsi que naquirent des parcs comme Yosemite ou le fabuleux Parc national Kruger. Mais saviez-vous que le premier parc national de l’histoire fut celui de Yellowstone ? Les parcs nationaux font partie de notre imaginaire depuis notre tendre enfance. Qui n’a pas éclaté de rire devant le célèbre Yogi l’ours volant un panier de « pikenike » à des touristes outrés dans le parc de Jellystone ? Qui n’a pas eu l’appel du safari après avoir vu le film EMAX Serengeti ?
La beauté du Canada est reconnue mondialement. Nous allons parfois au bout du monde alors que pas si loin de chez nous, il y a beaucoup à découvrir. Un de mes rêves ultimes est de visiter le Parc national Auyuittuq, la terre qui ne fond jamais, au Nunavut !
D’abord, je dois vous parler de la route entre Calgary et les Rocheuses. C’est une route plutôt banale, en ligne droite, puisqu’on est encore dans les Prairies. On y croise de nouveaux développements résidentiels, en banlieue de Calgary, et bientôt aussi des ranchs et des puits de pétrole abandonnés. Ça y est, on est officiellement dans le Far West canadien ! La plaine devient collines et quelle émotion quand on aperçoit enfin les Rocheuses qui se profilent au loin. De superbes montagnes se révèlent à vous, moins de deux heures après avoir quitté la métropole de l’Alberta. Le voyage commence !
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, c’est une dispute entre trois ouvriers du Canadien Pacifique qui est à l’origine de la fondation du premier parc national du Canada. Les trois hommes ont découvert des sources d’eau chaude à Banff et chacun a tenté de s’en approprier les droits territoriaux. Bientôt, d’autres réclamations ont fait surface et devant ce flot grandissant, John A. Macdonald décida de faire des 26 km2 une réserve naturelle accessible à tous. Le Parc national de Banff était fondé !
Aujourd’hui, Banff attire autant les amants de la nature que le « jet-set » qui aime se faire remarquer. Entre la marche en montagne, le ski alpin, l’escalade de roche et de glace, il y a trop à voir et à faire en une seule visite ! Des paysages aussi exceptionnels que le lac Moraine (notre ancien billet de 20 dollars), les glaciers de la rivière Bow et le lac Peyto (en forme de tête-de-loup) méritent qu’on prenne le temps d’admirer le travail de la nature. Entourée de montagnes, la ville de Banff, qui est en soi une ode à la nature, peut être surplombée en grimpant le mont Sulphur en téléphérique. Le spectacle est alors saisissant ! Banff apparait splendide, nichée au creux d’une vallée creusée par la rivière Bow. On peut voir l’hôtel Fairmont Banff Springs, avec son architecture de manoir écossais, les trous de golf qui s’étirent le long de la rivière et les montagnes avoisinantes. On ne se lasse pas de la vue !
Un séjour à Banff ne peut être complet qu’après être passé par le lac Louise. Ses eaux cristallines (et extraordinairement froides !), toutes droites venues des glaciers, offrent un spectacle grandiose. On peut louer des canots pour se promener à notre guise sur le lac. Bref, c’est un moment magique !
Le Parc national de Jasper est un bijou un peu moins connu que celui de Banff, mais certainement pas moins beau. Au printemps et à l’automne, on a l’impression d’être seul au monde. J’ai vécu un an à Jasper dans ma jeunesse et, je ne peux pas compter le nombre de moments magiques passés dans ce cadre spectaculaire, entouré de wapitis, d’ours noirs et de grizzlis. À l’époque, on parle de 1992, on gagnait 5 $ de l’heure en travaillant à l’auberge jeunesse. Il fallait donc trouver des activités qui n’étaient pas trop coûteuses. L’été, on se baignait dans les lacs Horseshoe et Annette. Des lacs aux eaux turquoises absolument glaciales, mais après avoir fait du vélo de montagne dans la Vallée des Cinq Lacs ou de la marche sur la Skyline, la température de l’eau devenait secondaire !
Comme nous l’avons appris dans nos livres d’histoire, la découverte de l’Ouest canadien a souvent rimé avec la traite des fourrures. Les Cris et la Première Nation Stoney Nakoda ont vu arriver des hurluberlus et explorateurs en tout genre. Le premier Européen à découvrir une route pour traverser les Rocheuses vers le nord, le col Athabasca, fut David Thompson, en 1810 (dans ce qui allait devenir le Parc national de Jasper). Excentrique à souhait, celui qui a parcouru plus de 80 000 km, à pied et en canot, racontait à qui voulait l’entendre qu’il jouait régulièrement aux dames avec le diable.
Plusieurs autres parcs plus petits possèdent des attraits tout à fait fascinants. Même si on y passe moins de temps, un détour s’impose à qui veut vraiment connaître l’Ouest canadien !
Le Parc national de Yoho, en Colombie-Britannique, fait possiblement partie des parcs canadiens les moins connus. Pourtant, à l’époque, les peuples autochtones en sont tombés amoureux et lui ont donné le nom d'une expression crie qui marque l'émerveillement. Yoho, second parc canadien créé juste après Banff, possède les secondes chutes les plus hautes du Canada (chutes Takakkaw) et un lac aux eaux turquoises translucides (Emerald lake) qui méritent un arrêt si vous êtes des amoureux de la nature.
En quittant Jasper et en entrant en Colombie-Britannique, on croise un autre parc spectaculaire et pourtant rarement visité par les grands forfaitistes. Le Parc provincial du mont Robson, le point culminant des Rocheuses canadiennes à 3 954 mètres, représente une visite incontournable. Dès l’entrée dans le parc, on peut admirer le mont Robson qui se détache majestueusement des sommets qui l’entourent et, sur le flanc nord-est de la montagne, le glacier Robson qui s’étend paresseusement. Un glacier qui forme un lac, un lac qui se transforme en rivière et qui donne naissance au fleuve Fraser. C’est féérique, croyez-moi !
Amateurs de vertiges, le pont du Parc régional de la rivière Capilano est fait pour vous ! Ce pont suspendu de 140 mètres de long, surplombant le fleuve du même nom, vous laissera sans mots. D’abord parce qu’il est perché à 70 mètres de hauteur, mais aussi parce que la verdure vancouvéroise y est à son paroxysme. Chose certaine, il diffère peut-être des autres parcs alpins, mais Capilano ne laisse personne indifférent !
J’espère que ce bref tour guidé des plus beaux parcs de l’Ouest canadien vous donnera le goût de vivre ou de revivre l’aventure canadienne. Comme Québécois, nous sommes souvent prêts à faire des milliers de kilomètres et à dépenser des sommes extravagantes pour voir l’autre bout du monde, mais notre pays mérite clairement notre attention. N'hésitez pas à partir à la découverte de notre beau pays et de ses richesses exceptionnelles !
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